BILES, VERS L’INFINI ET AU-DELÀ

Elle n’a que vingt-et-un ans mais elle rentre déjà dans l’Histoire du sport. L’intenable Simone Biles a encore frappé, après pourtant une année sabbatique, blanche de toute compétition. A Rio en 2016, alors qu’elle avait dix-neuf ans, la gymnaste américaine avait étalé de toute sa classe les concours en tout genre, en individuelle, par équipes, au saut de cheval ou au sol, pour décrocher pas moins de quatre breloques dorées, synonymes de championne olympique, et une médaille de bronze. C’était déjà un phénomène lorsqu’on voit avec quelle grâce, quelle intelligence, quelle technique, elle pratiquait sûrement les meilleures figures de gymnastiques de ce monde.

Depuis 2011 et huit ans maintenant, Simone Biles fait partie de l’équipe nationale américaine. L’année suivante, elle devient championne nationale Junior au saut, et troisième du concours général. En 2013, elle devient senior et participe à ses premières grandes compétitions comme les Championnats du Monde où elle décroche l’or au concours général et au sol, l’argent au saut et le bronze à la poutre, à 16 ans. Elle enchaîne par un (encore) meilleur résultat la saison suivante, en remportant quatre épreuves (général – sol – poutre – par équipe) et l’argent au saut. Elle rentre déjà dans l’Histoire en 2015, en rejoignant la légende russe Svetlana Khorkina (1997 – 2001 – 2003) au nombre de titres glanées au concours individuel. Comme dit plus haut, Biles aura la main ferme sur Rio, où elle domine quasiment toutes les épreuves : le général individuel avec plus de deux points (oui, vous avez bien lu) sur sa dauphine et compatriote Alexandra Raisman, le général par équipe, le saut à cheval et enfin l’exercice au sol. Seule déception, (en est-ce vraiment une?), c’est une médaille de bronze à la poutre.

Elle revient donc d’une année sabbatique le 28 juillet dernier à Colombus lors de l’U.S. Classic. Elle y remporte le concours général et se qualifie dans la foulée pour les Championnats du Monde à Doha, au Qatar. Et ce n’est donc pas une surprise de la voir s’imposer de près de deux points (57.491), encore une fois, face à la japonaise Mai Murakami (55.798). A noter que la française Mélanie de Jésus dos Santos, 18 ans, n’est passée qu’à 133 millièmes de l’Américaine Morgan Hurd, tenante du titre, prouvant au passage sa bonne forme après sa médaille d’argent aux Jeux Européens de Glasgow et sa cinquième place aux Mondiaux 2017, dont Biles n’avait pas disputé. Retour très gagnant donc pour Simone Biles qui devient seule la gymnaste la plus titrée au concours général des championnats du monde de gymnastique, dépassant ainsi la russe Khorkina. Et elle n’a que 21 ans, à bon entendeur…

 

Auteur : João
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Couronnée d’or pour la quatrième fois de sa carrière, à seulement vingt-et-un ans, Simone Biles efface des tablettes Svetlata Khokina.
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Début 2018, elle avouait les crimes commis sur elle par l’ancien docteur Larry Nassar, accusé de viols par des centaines de femmes. Fin 2018, elle s’impose, et garde son plus beau sourire. Un pied-de-nez à tous.
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Simone Biles rit aux éclats : elle vient d’inscrire son nom dans l’Histoire de la gymnastique, et dans la légende du sport !

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