2018 fut une année rêvée pour tous fans de sport. Une année olympique, une année de Coupe du Monde. Une vraie belle année en somme.
Pour ce mois de février, où les derniers flocons de neige parachevaient leur cycle, trois événements ont retenu notre attention : une climatisation signée Sexton, un SuperBowl totalement fou, et des Jeux Olympiques historiques !
Drop de Jonathan Sexton, France Irlande (13-15), 3 février :
Climatiser le Stade de France, peu de monde y arrive. À vrai dire, dans mes souvenirs, personne n’y est arrivé. Pourtant, Jonathan Sexton y est arrivé. Pour cette première journée, et ce premier match sous l’ère Jacques Brunel, la France tenait sa victoire. Une belle en plus, grâce à une action totalement dingue et folle de Teddy Thomas, qui avait offert l’avantage aux tricolores (12-13 72e). Alors qu’Anthony Belleau ratait sa pénalité (78e), le XV de France retenait son souffle. Et c’est lors de la quarantième phase de jeu irlandaise, au bout du bout du match, qui faisait penser au France – Pays de Galles de l’an passé où les Bleus s’étaient imposés à la 100e minute, et donc ici à la 83e, que Jonathan Sexton s’offre un superbe drop-goal pour offrir la victoire au XV de Trèfle.
(Crédit vidéo : FranceTv Sport)
SuperBowl : 4 février
C’est une première dans son histoire. Les Eagles de Philadelphie se sont imposés au terme d’un match très offensif à Minneapolis, pour ce 52e SuperBowl. Pourtant, ce n’est pas une action offensive qui a fait basculer la rencontre, mais bien défensive : alors mis sous pression par la défense de Philadelphie, le légendaire quater-back des Patriots de New England, Tom Brady, a laissé tomber le ballon. Les Eagles en ont alors profité et ont inscrit un trois points pour sécuriser leur titre, le premier après deux échecs en 1981 et 2005.
Rapidement à l’avant après deux touchdowns à la fin du premier et au début du second quart-temps (15-3), les Eagles n’ont pas lâché la grappe. À la mi-temps, le score était largement à leur faveur (22-12). Mais tout restait possible, surtout lorsque l’on repense au scénario de l’année précédente, où les Patriots s’étaient imposés devant Atlanta après avoir été mené (0-21). Et New England a failli refaire le coup face à Philadelphie. Après un nouveau touchdown de Hogan sur la fin du troisième quart-temps (26-29), les Patriots y croient davantage. Et ils passent même devant à quatre minutes du terme, lorsque Gostkowski inscrit un superbe essai (33-32). Mais l’action défensive qui s’en est suivie a offert la victoire aux Falcons, qui venaient tout juste de reprendre la main grâce à un touchdown de Ertz (33-38), avec un trois points de Elliott (33-41).
Jeux Olympiques d’Hiver : du 9 février au 25 février
Article dans le désordre.
Juste avant l’exceptionnelle victoire de la tricolore Perrine Laffont, 19 ans, au ski à bosses, c’est l’Américain Redmond Gérard qui s’est imposé au slopestyle (ski acrobatique), à l’âge de… 17 ans ! Né en 2000, il devient le premier médaillé olympique né au XXIe siècle, rien que ça. Gerard (87.16points) s’est imposé assez largement devant les deux canadiens Max Parrot (86.00pts) et Mark McMorris (85.20pts) à l’issue d’une performance assez incroyable, où il s’est élevé au sommet de sa discipline.
UN RELAIS DORÉ (20 février) (biathlon)
Un jour, il faudrait réaliser une statue à la légende Fourcade. Car Oui, dans un relais, pour la plupart du temps, il y a quatre coureurs. Ici c’était le cas. Mais dans un relais également, il faut souvent un héros, un champion, une légende. Ici, dans ce relais mixte de biathlon, la légende n’est autre que Martin Fourcade.
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Le Tricolore était pourtant lâché, troisièmes à près de 30 secondes des allemands emmenés par Peiffer. Mais rien n’arrête Martin Fourcade, rien. Bien lancé par Marin Dorin (0 faute au tir), le relais français était bien. Même très bien. Mais malheureusement pour nos nerfs car la pauvre Anaïs Bescond a loupé quatre tirs. Elle réussit tout de même à éviter le tour de pénalité et lancer Simon Desthieux à trente secondes du podium. Il effectue une énorme remontée, pour déposer Martin Fourcade à quelques mètres des Italiens et du podium (2″ à près le tir debout). Et le Français s’est tout simplement régalé, ne faisant aucune faute et déposant ses concurrents un à un, pour finalement s’imposer sans trop de résistance devant les Norvégiens (21″), loin, et les Italiens, surprenant troisièmes (26″).
Avec 5 médailles d’or, la France réalise là leur meilleur bilan des JO d’hiver. Et ce n’est pas fini, loin de là !
Après de longues années sur les pistes, le snowboarder compterait prendre sa retraite sportive à la fin de la saison, et finir sur cette aussi bonne note, personne n’en demanderait plus !
Quel champion ! Quel courage ! Quelle bonté ! Que dire de l’exploit réalisé hier par le légendaire Martin Fourcade dans ce stade olympique de PyeongChang ? Pourtant, tout avait mal commencé, lorsqu’une balle fut sortie du cadre dès le premier tir couché, on le pensait presque abattu, loin des Allemands et de son rival Boe, mais c’est mal connaitre Fourcade. L’homme aux quatre titres olympiques, dorénavant, s’est accroché, revenant de loin sur les skis, et enchainant les sans-fautes au second et au troisième tir, alors qu’en face Boe craquer totalement, et passer à la trappe. Voici Fourcade accompagné d’Allemands très accrocheurs, et cela jusqu’au bout. Au dernier tir, Schempp sort une balle, Fourcade n’a donc besoin « que » d’un plein pour être seul au monde. Mais c’est sa dernière balle – oui sa dernière – qu’il loupe, sûrement pourrait-on mettre ce loupé sous le compte de la pression. Mais cela ne changera rien. A Sotchi, il y a quatre ans, il avait perdu la Mass Start au sprint, face au Norvégien (nom à préciser). Cette année, c’est pourtant lui, le Grand Fourcade, qui remporte cette Mass Start dans une arrivée à couper le souffle où les skis de l’Allemands donnés des sueurs froides au bon vieux spectateurs cardiaques. Durant plusieurs minutes, ni Martin Fourcade, ni Schempp ne savaient qui avait remporté ce très convoité titre olympique.
Et c’est à la photo finish, pour quelques millimètres, voire centimètres, que Fourcade voit son destin basculer vers les géants, les rois, les légendes françaises. Il devient le plus grand tricolore de l’histoire des Jeux Olympiques d’Hiver, rien de plus… rien de moins !
16 ans. Julia de Sousa-Mabileau vient de faire une entrée fracassante dans le monde des Jeux Olympiques. Née en 2001, cette benjamine de la compétition a tapé fort en finale, réussissant à s’installer en seconde position, derrière l’italienne Michaela Moioli, et surtout devant la tenante du titre, la tchèque Eva Shamkova.
La Franco-Portugaise, qui réside depuis toujours en France, entame sa jeune carrière olympique de la plus belle des manières. Et dans quatre ans, à Pékin, on la retrouvera sans aucun doute… pour une médaille dorée ?
Même si ce problème ne fut pas perceptible par les (télé)spectateurs, il aura excellé à décontenancer les deux danseurs, qui auront finalement su finir second du programme court, juste derrière leurs rivaux canadiens, Tessa Virtue et Scott Moir, qui ont signé un nouveau record du monde.
AU MÉRITE (20 février) (patinage artistique)
Alors qu’ils partaient avec un handicap de deux points (sûrement à cause de la robe défaillante), les tricolores n’étaient pas loin de frapper un grand coup face à leurs rivaux canadiens Virtue et Moir. Maîtrisant la justesse de leurs différents pas techniques, la beauté de leur danse leur aura fait rêver de l’or, échouant à quelques dixièmes (0.8) des canadiens après un programme libre à couper le souffle, et tout simplement parfait.
DAHLMEIER DÉCROCHE LE GRAAL (12 février) (biathlon)
MAIS AUSSI :
– 15 médailles : le bilan tricolore lors des Jeux Olympiques de PyeongChang est tout simplement excellent. À Pékin, dans quatre ans, les Bleus pourront viser plus haut, et peut-être même doublé son nombre de médailles !