MOTS D’ORDRE : PAS D’EMBALLEMENT, RIEN N’EST FAIT

Avant toute chose il faudrait se creuser la tête. Réfléchir, et se souvenir des plus grands exploits du sport français qui nous aient été donnés à voir ces dernières années. Loin de vouloir établir une hiérarchie entre ces différents moments auxquels chacun donnera sa préférence, certaines dates resteront définitivement ancrées dans la mémoire populaire. Qui ne penserait immédiatement pas au mythique sacre mondial des Bleus rien qu’à la seule évocation de l’année 1998 ? Mais ces exploits à la chronicité très relative, ont pourtant forgé la mentalité sportive française, celle de se contenter de peu, mais d’exploser de joie au moment venu. Car après tout, la répétition des sacres ne finit-elle pas par créer une certaine lassitude ?

Cet euphorisme, les Bleus l’ont bien mieux retenu au moment du buzzer venu sanctionner 40 minutes, qui feront sans doute partie des plus prolifiques de leur carrière. Pas d’effusions de joie, de joyeux bordel ou de communion collective exacerbée, mais en somme une retenue, qui pourrait sonner faux au regard de l’immense exploit réalisé. Car c’est véritablement l’histoire de cette décennie de basket que les hommes de Vincent Collet ont aujourd’hui marqué en s’imposant 79-89 face à l’imbattable Team USA. Il est simple de considérer que les défaites de l’Oncle Sam sur le playground international ne sont pas légion, et un chiffre l’illustre d’ailleurs parfaitement : 2006. Tout simplement l’année de leur dernière défaite au cours d’un match officiel. 13 années et 78 rencontres sont depuis par-là, et le serpent de mer d’une défaite du pays inventeur du basket-ball ne semblait pas prêt de refaire surface. En vain.
Pour couper court à tout relativisme : malgré les nombreux forfaits enregistrés ces derniers mois, l’équipe de Gregg Popovich alignée aujourd’hui était de très haut niveau, intrinsèquement la plus forte de cette compétition, et de loin. Avec la présence d’une colonne vertébrale directement venue des Boston Celtics (Walker, Brown, Smart), la synergie d’équipe et le potentiel étaient immenses, l’expérience un peu moins. Composé de néophytes du très haut niveau international, le 5 américain à paru pêcher par son manque de familiarité avec les règles (différentes) de la FIBA, ou par sa capacité relative à négocier une rencontre avec des points de retard sur l’adversaire. Une aubaine, mais des lacunes qui seront très vite corrigées. En bref, il ne fait presque pas de doutes que dès l’année prochaine, les Etats-Unis reviendront truster le haut du tableau lors des Jeux Olympiques de Tokyo. Mais en attendant, les championnats du monde n’ont jamais paru aussi ouverts.

Cette mesure qui pourrait sembler artificielle, c’est en réalité une volonté des Bleus de montrer au grand public et à eux-mêmes qu’ils regardent bien plus loin. Se souvenir de l’histoire est une qualité non négligeable voire même indispensable, et au moment de la fin de la rencontre, les cadres de l’équipe semblaient en avoir compris la substance. Il y’a 5 ans, lors de la précédente édition des Championnats du Monde, Tony Parker et les siens avaient déjà frappé du poing sur la table en éliminant l’Espagne devant son public, en quarts de finale de la compétition. Vous devriez déjà voir venir l’effet pervers. Derrière, avec tout leur influx nerveux consommé, les Bleus avaient semblé totalement perdus face à la Serbie, et étaient sortis du tournoi par la petite porte.
Vendredi, l’équipe de France ira défier l’Argentine, pour tenter de décrocher le premier ticket de son histoire pour une finale de championnats du monde. Le plus dur commence en réalité, car les Bleus n’ont jamais semblé aussi proches de graver leur nom dans les étoiles. Jouer sans ne rien regretter, éviter de se laisser griser, la liste des impératifs est sans doute longue comme le palmarès des Etats-Unis. Mais c’est sur l’avenir qu’il faut désormais se projeter. Pour ne jamais regretter d’être passé définitivement à côté de quelque chose de très grand.

Avec la présence d’une colonne vertébrale directement venue des Boston Celtics (Walker, Brown, Smart), la synergie d’équipe et le potentiel étaient immenses, l’expérience un peu moins. Composé de néophytes du très haut niveau international, le 5 américain à paru pêcher par son manque de familiarité avec les règles (différentes) de la FIBA, ou par sa capacité relative à négocier une rencontre avec des points de retard sur l’adversaire. Une aubaine, mais des lacunes qui seront très vite corrigées. En bref, il ne fait presque pas de doutes que dès l’année prochaine, les Etats-Unis reviendront truster le haut du tableau lors des Jeux Olympiques de Tokyo. Mais en attendant, les championnats du monde n’ont jamais paru aussi ouverts.

Cette mesure qui pourrait sembler artificielle, c’est en réalité une volonté des Bleus de montrer au grand public et à eux-mêmes qu’ils regardent bien plus loin. Se souvenir de l’histoire est une qualité non négligeable voire même indispensable, et au moment de la fin de la rencontre, les cadres de l’équipe semblaient en avoir compris la substance. Il y’a 5 ans, lors de la précédente édition des Championnats du Monde, Tony Parker et les siens avaient déjà frappé du poing sur la table en éliminant l’Espagne devant son public, en quarts de finale de la compétition. Vous devriez déjà voir venir l’effet pervers. Derrière, avec tout leur influx nerveux consommé, les Bleus avaient semblé totalement perdus face à la Serbie, et étaient sortis du tournoi par la petite porte.
Vendredi, l’équipe de France ira défier l’Argentine, pour tenter de décrocher le premier ticket de son histoire pour une finale de championnats du monde. Le plus dur commence en réalité, car les Bleus n’ont jamais semblé aussi proches de graver leur nom dans les étoiles. Jouer sans ne rien regretter, éviter de se laisser griser, la liste des impératifs est sans doute longue comme le palmarès des Etats-Unis. Mais c’est sur l’avenir qu’il faut désormais se projeter. Pour ne jamais regretter d’être passé définitivement à côté de quelque chose de très grand.


Auteur : Hadrien

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