LE (D)JOKER BLESSURE

Il s’était attiré les foudres des divers acteurs du tennis mondial après avoir tiré sur une juge de ligne à l’US Open. Hier, Novak Djokovic s’est, de nouveau, attiré les foudres avec son attitude : à moitié blessé, à moitié légendaire. Strapé de partout, le Serbe est arrivé sur le Chatrier avec un strape posé au niveau de son cou, conséquence, selon les dernières informations, d’un coup de froid attrapé dans les travées parisiennes. En face, Pablo Carreño Busta arrive frais, lui qui n’a perdu qu’un set depuis le début de la quinzaine. L’Espagnol a un jeu beaucoup plus adapté pour les conditions lentes de ce Roland-Garros, et sait qu’il a les armes pour dominer Djokovic, du moins temporairement : à l’US Open, il venait de le breaker (6-5) lorsque le Serbe a envoyé une balle sur une juge de ligne.

Alors qu’il pensait devoir vivre un âpre combat face à Djokovic, Carreño Busta s’est retrouvé avec un break d’avance (2-4) sans réaliser de grands enchaînements. Et même après avoir subi le debreak (4-4), l’Espagnol n’a pas eu peur et s’est offert de nouveau le service du Serbe, ce dernier réalisant fautes sur fautes (16 sur toute la première manche). L’Espagnol a alors conclu le set sur sa première balle de set, avec le… 15e coup gagnant (les deux joueurs confondus) de la première manche (4-6) en 50 minutes.

Mais au lieu de continuer à réaliser son match, Carreño Busta commence à s’endormir, alors qu’en face, Djokovic commence à taper vite et fort, mettant en difficulté son adversaire. Il sauve deux balles de break au troisième jeu, avant d’accélérer et de prendre le service adverse dès le jeu suivant (3-1). S’il sauvera une nouvelle balle de break (4-1), il ira chercher le second break du set pour conclure la manche en 37 minutes (6-2).

La suite du match fut beaucoup moins palpitante, un seul point ayant réveillé la torpeur d’un public également endormi : un enchaînement amorti-lob signé Djokovic qui a forcé « PCB » à réaliser un tweener, intercepté finalement au filet par le Serbe. Ce dernier devenait plus agressif, et se libérait davantage à l’image de ce cri enragé sorti dès le premier jeu du set lorsqu’il a sauvé deux balles de break (1-0). Derrière, il convertit sa première balle de break (2-0). S’il se fera debreaker (3-2), et devra même sauver une balle de break (4-3), Carreño Busta craque sur son service et laisse Djokovic s’envoler pour décrocher la troisième manche en 45 minutes (6-3).

Péniblement dans cette quatrième manche, Novak Djokovic ira chercher son ticket pour sa dixième demi-finale à Roland-Garros : il n’a pas su convertir quatre balles de break lors du troisième jeu (1-2), ni une au cinquième jeu (2-3). Il sera finalement bien aidé par Pablo Carreño Busta qui s’est littéralement troué au filet en envoyant sa balle dans le couloir, en faute, alors que Novak Djokovic était totalement battu : c’était un penalty à inscrire. Il l’a raté, et Djokovic en a profité (4-3). Si le Serbe s’est fait peur dans le jeu suivant en devant sauver trois balles de break, il ira conclure la rencontre au bout de 2h33 de jeu (4-6 6-2 6-3 6-4).

Auteur : João / Photos : Getty Images

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